Le budget 2023 : juste pour tous les Aurillacois

Réhabilitation des rues pour un centre-ville plus attractif

Chronique d’un budget 2023 essentiel

 

Jeudi 23 février – salle du conseil municipal – 18h00.
Les derniers élus prennent place, Pierre Mathonier ouvre la séance, il nourrit son propos liminaire d’une revue de presse élogieuse: « Aurillac 2ème ville la plus sûre de France », « Aurillac classée 20ème ville sur 444 pour la qualité de ses écoles » donc rien d’étonnant à ce qu’Aurillac soit classée à la 9ème place au plan national des villes où il fait bon vivre. Rien d’étonnant non plus dans ces circonstances qu’Aurillac renoue avec un rebond de sa courbe démographique (+ 204 habitants), consolidé par son classement au 4ème rang auvergnat en matière de transactions immobilières en 2022.

Le réseau de chaleur 2 fois moins cher qu’un système au gaz

Pour Michel Mathieu, Directeur régional Auvergne Rhône Alpes et PACA ENGIE, invité au conseil municipal, si le réseau de chaleur a besoin d’électricité pour pousser l’eau dans les conduites, pour autant les factures des 183 abonnés au réseau ne devraient pas connaître d’explosion de leur facture car 88 % de l’énergie nécessaire à chauffer l’eau provient des forêts du Cantal.
« Il s’agit d’un marché local qui n’est pas soumis aux tensions internationales. Le prix du mégawatt/heure produit reste exactement 2 fois moins cher qu’un système au gaz (110€ vs 220€)».

Sans transition, le débat d’orientations budgétaires 2023

Pierre Mathonier présente dans quel contexte les collectivités devront bâtir leur budget. L’invasion déclarée à l’Ukraine a tendu le marché mondial de l’énergie, au point d’engager les économies nationales dans des spirales inflationnistes. Augmentation des coûts de production, donc des prix de vente et par conséquent rattrapage des salaires. Pour autant pas question pour Pierre Mathonier d’augmenter le taux de la taxe foncière payée par les Aurillacois. Pas question non plus pour le premier magistrat de réduire le niveau des investissements, synonymes de transformation de la ville et de soutien aux entreprises. Mais pas question non plus de réduire le soutien aux ménages les plus fragiles. L’équation est donc posée.

Le budget 2023 :
juste pour tous les Aurillacois

 

Des dépense quotidiennes, en forte hausse, pas totalement compensées.

Aurillac qui doit faire face à l’inflation du coût des énergies en même temps qu’à la revalorisation salariale de 3,5 % des fonctionnaires décidée par le gouvernement, fait le choix de la solidarité vis à vis des familles en difficulté en augmentant la capacité de soutien du CCAS.
Côté recettes, la Dotation Globale de Fonctionnement versée par l’État est seulement maintenue. A propos de l’impôt foncier, l’Assemblée nationale a voté une hausse des bases locatives de 7 %, Aurillac fait le choix de ne pas ajouter à cette augmentation en maintenant le taux. Le bon volume des ventes immobilières conjugué à l’augmentation du prix du mètre carré, dopent les taxes communales (DMTO) perçues à travers ce que l’on appelle communément les frais de notaires. Les ventes de services communaux, ont retrouvé leur niveau d’avant COVID.
Le bond des dépenses quotidiennes avoisinera 2,6 millions d’euros pour porter leur montant 2023 à 36,4 millions d’euros. L’augmentation des recettes de 2,2 millions d’euros portera leur montant total 2023 à 40 millions d’euros.

L‘écart de 400 000€ entre les nouvelles dépenses et les nouvelles recettes se retrouve logiquement en déduction de l’épargne brut. La situation financière de la Ville d’Aurillac reste cependant très saine avec une capacité de désendettement de 4,7 années. C’est un ratio essentiel pour mesurer l’état financier d’une collectivité.
On considère une dégradation inquiétante des finances d’une collectivité à partir de 12 années de désendettement. Dans la strate d’Aurillac, la Ville de Bagnolet compte 54 années de désendettement…

Maintenir un haut niveau d’investissements.

12,5 millions d’euros, c’est le montant des investissements inscrits au budget 2023 avec un niveau d’autofinancement à près de 3,5 millions d’euros.
Malgré une conjoncture économique défavorable, le niveau d’investissements 2023 est dans l’épure des budgets précédents. Ambitieuse et solidaire, c’est le credo d’Aurillac pour ses habitants et même au-delà il faut bien le dire.

Bernard Berthelier, 1er adjoint
chargé des ressources humaines,
des finances, de la tranquillité publique,
de l’administration générale et des T.I.C.

« C’est notre choix que de maintenir les effectifs d’agents des Espaces verts pour l’entretien de nos jardins publics et de la Propreté urbaine pour la propreté de la ville.
C’est notre choix d’accroître le nombre de places en crèches,
C’est encore notre choix que d’augmenter les moyens du CCAS,
Réduire les recettes n’est possible qu’en réduisant des dépenses à l’image de celles que je viens de citer, il faut alors dire lesquelles. Ce ne sont pas nos choix.»

En qualité de 1er adjoint, Bernard Berthelier a aussi en charge les Ressources humaines.
AI : C’est un choix fort que d’accroître le nombre de places en crèche et d’augmenter la subvention au CCAS ?
B.B : C’est le choix de l’équipe conduite par Pierre Mathonier. La bonne gestion des finances de la collectivité permet un réel choix entre réduction ou renforcement des services publics. Notre choix, sans hésiter une seule seconde, est celui du haut niveau de services publics, synonyme de bouclier social dans une conjoncture économique difficile.

AI : Aurillac fait le choix de l’augmentation du régime indemnitaire de ses agents ?
B.B : Oui c’est notre choix de revaloriser le régime indemnitaire des agents. L’inflation pèse lourdement sur le pouvoir d’achat des ménages. Notre choix, de longue date, prend effet au moment où l’État a fait le choix de revaloriser le point d’indice à hauteur de 3,5 %. Ces revalorisations qui pèsent à hauteur de 1 million d’euros dans les dépenses de fonctionnement pour 2023, sont une juste compensation pour nos agents face à l’augmentation du coût de la vie. Et puis c’est de l’argent qui sera, en très très grande partie dans l’économie locale.

Jeudi 30 mars, salle du conseil municipal : le budget 2023 est adopté par le vote.

« L’éclairage public dans l’ombre
des investissements 2023 »
Echange sur le budget 2023 avec Mireille Laborie,
adjointe au défi climatique et à la transition écologique.

AI : L’essentiel dans votre secteur pour 2023, en quoi consiste-t-il ?
M.L. : La transition écologique est l’un des 4 défis stratégiques de notre programme. C’est un élément transversal et primordial de la politique que nous menons depuis de nombreuses années pour faire face à l’urgence climatique à laquelle nous sommes confrontés. Chaque décision, chaque projet intègre totalement cette notion de transition écologique. C’est le fil conducteur de notre politique. C’est un budget très conséquent consacré chaque année à la transition écologique et énergétique.

Isolation thermique des bâtiments de la collectivité (à ce sujet, le diagnostic thermique et électrique que nous avons débuté l’an passé sur l’ensemble des bâtiments de la collectivité est en passe d’être terminé et un programme pluriannuel des travaux sera établi sur ce qui reste à réaliser).
Amélioration de l’éclairage public qui va de pair avec la lutte contre la pollution lumineuse. La désimperméabilisation des sols et la végétalisation sont systématiquement prises en compte dans les projets aussi bien au niveau des parkings (Pompidou, Fraternité Labro)
que dans le traitement des voiries (rue de la gare, rues piétonnes) ou dans les cours d’écoles dans le cadre des écoles du développement durable (le projet est en cours de réalisation sur le groupe scolaire de Tivoli).
Sans oublier bien entendu le développement des mobilités douces. Nous poursuivons le développement des pistes cyclables et des zones de circulation apaisées afin que chacun puisse circuler en toute sécurité. L’installation de box à vélos se poursuit également et devrait porter l’offre de stationnement à plus de 110 places. Enfin plus d’une trentaine de bornes de recharge pour voitures électriques seront installées prochainement.

AI : Pouvez-vous nous décrire en quelques mots le projet phare de vos secteurs pour 2023 ?
M.L. : Tout est important quand on parle de transition
écologique et il est difficile de dire qu’un sujet est plus important qu’un autre car pour être efficace, on doit agir sur tous les aspects du développement durable, car c’est bien de cela qu’il s’agit.
En 2023, l’effort est porté sur l’éclairage public. En plus du nouveau contrat EIFFAGE 2022-2026 qui prévoit un volet investissement important, nous avons décidé le remplacement de 1900 lampes par des LED d’ici 2026 pour un montant de 1M d’€ financé en parti par le SDEC. Plus des 2/3 des sources lumineuses de la ville seront donc équipées en leds avec variateur d’intensité lumineuse.

Remplacement des lampes par des LED.

« Une programmation budgétaire
qui répond aux quatre défis
de la ville d’Aurillac »
Echange avec Alain Coudon,
adjoint chargé de la qualité de vie,
de l’aménagement urbain et des travaux.

AI : L’essentiel dans votre secteur pour 2023, en quoi consiste-t-il ?
A.C. : Pour 2023, le montant de l’investissement prévu est de 12, 5 millions après des réalisations en équipement de 10,5 millions en 2022.
Le programme 2023 est conforme aux 4 défis stratégiques et politiques de la ville d’Aurillac.

Près de 2,5 millions seront consacrés au défi de la cohésion sociale et de la qualité de vie.
Le défi de la transition écologique verra 620 000 consacrés aux actions permettant de construire un avenir écologiquement viable pour nos enfants.
Près de 100 000 euros permettront notamment aux conseils de quartier de relever le défi des nouvelles citoyennetés.
Mais le défi de l’attractivité reste celui qui verra pratiquement 8 millions d’euros au service de la reconquête de l’habitat et de l’attractivité résidentielle, de la redynamisation du centre ancien et des quartiers et à la
modernisation du cadre de vie.
Le solde du programme d’investissement visera à répondre aux cinq priorités de l’action municipale.

AI : Pouvez-vous nous décrire en quelques mots le projet phare de vos secteurs pour 2023 ?
A.C. : Le projet majeur auquel je pense est l’aménagement d’un carrefour giratoire en lieu et place des feux au carrefour dit « de Verdun » (au croisement des avenues Georges Pompidou, du Général Leclerc, des Volontaires et de Verdun). Ce projet urbain prend en compte la gestion du trafic afin de le fluidifier, mais va modifier également l’environnement paysager du secteur, avec la prise en compte des déplacements doux, la mise en place d’une gestion alternative des eaux pluviales, la mise en œuvre d’espaces de fraîcheur et d’espaces verts, et un nouvel éclairage public.
Ce projet d’aménagement de la circulation par giratoire supprimera à terme pour la collectivité l’ensemble des coûts importants d’entretien liés à la gestion actuelle par feux (énergie, contrôleur de gestion des feux, matériel…). Les feux seront également supprimés au carrefour du 11 novembre/boulevard de Verdun.
Les travaux débuteront à l’automne, pour une durée de cinq mois. Le montant prévisionnel du projet à ce stade est estimé à 900 000 € TTC.

Esquisse du futur giratoire au carrefour dit «de Verdun».

« Avoir un service public de qualité pour le bien grandir
et le bien-être des familles »
Echange avec Claudine Fley,
adjointe chargée de l’éducation, de l’enfance
et de la petite enfance.

AI : L’essentiel dans votre secteur pour 2023, en quoi consiste-t-il ?
C.F. : Le choix d’une collectivité territoriale sur les budgets, c’est investir sur l’avenir.
L’Education et la Petite enfance sont au cœur des priorités de notre programme. On a donc un regard attentif sur le bien grandir à Aurillac, et ce dès la petite enfance. Cette priorité transpire sur l’établissement de notre budget, avec la volonté de proposer un service public de qualité dans ces secteurs, en concertation avec les partenaires du Projet Educatif Territorial (PEDT), de la petite enfance jusqu’à la jeunesse. En témoignent les actions déjà en place : gratuité des TAP (Temps d’Activités Périscolaires), 1 assistante municipale par classe, élargissement de l’offre d’accueil de la petite enfance, des référents scolaires… Avec toujours en tête de s’adapter aux évolutions et aux besoins des familles. J’en profite pour remercier les agents de ces deux services de la Ville que sont l’Education et la Petite enfance, qui œuvrent et intègrent les changements pour rendre un service public de qualité aux familles.

AI : Pouvez-vous nous décrire en quelques mots le projet phare de vos secteurs pour 2023 ?
C.F. : Sur le secteur de la Petite enfance, suite à l’expérimentation positive de la micro-crèche de Belbex au sein de l’école, dans le cadre de la continuité éducative dès la petite enfance, nous avons travaillé sur les pôles éducatifs de proximité, en tenant compte des problématiques de développement durable, de vie de quartier, de choix des familles de petites structures d’accueil.
C’est dans ce contexte qu’une micro-crèche est actuellement en cours de création au sein de l’école de Tivoli pour la rentrée 2023. De fait, le pôle éducatif de cette école va de la petite enfance jusqu’au CM2, avec la création d’une cour Oasis (îlots de fraîcheur avec espaces mieux partagés par tous et axés sur le bien-être des enfants) et le dispositif passerelle.
Ces intégrations de micro-crèches favorisent le développement des dispositifs passerelle déjà existants sur de nombreuses structures et qui font leurs preuves (écoles de la Fontaine et de Belbex, Les Petits Pas de la Coste, le jardin de Jean Baptiste). Le projet de restructuration de la crèche des Camisières à partir de petites structures va permettre un élargissement du nombre de places.
Pour information, la prochaine micro-crèche en projet intégrera l’école de la Jordanne.
Enfin, je tiens à souligner et à féliciter l’ensemble des partenaires sur le travail commun effectué ensemble pour l’aboutissement et la réussite de tous ces projets : Education Nationale, CAF, Ville d’Aurillac, familles, enfants…

La crèche intégrée à l’école de Tivoli ouvrira à la rentrée de septembre.

« C’est notre choix ! »
Echange avec Christophe Pestrinaux, adjoint à la solidarité, à l’action sociale, et à la santé sur le budget 2023.

AI : L’essentiel dans votre secteur pour 2023, en quoi consiste-t-il ?
C.P. : Lorsqu’on évoque la question sociale, on pense bien sûr Centre communal d’action sociale (CCAS).
Le CCAS est en quelque sorte le vaisseau amiral de notre Projet de Cohésion Sociale fondé sur le vivre-ensemble. Le « PCS » irrigue nos politiques publiques municipales, qu’il s’agisse d’Aménagement de l’espace public en favorisant la rencontre entre les habitants, d’accueil de la Petite-enfance en développant la socialisation dès le plus jeune âge, de la Culture en visant l’épanouissement des individus, du Sport en le considérant comme un levier de lien social… Je pourrais poursuivre la liste parce qu’en fait, l’action sociale traverse tous les secteurs de la vie municipale… Faut-il rappeler les bons d’achats d’une valeur de 30€ édités par la Ville d’Aurillac en 2020 lors de la crise sanitaire pour tout achat dans un commerce du centre ville.

Notre soutien aux associations caritatives, la tarification différenciée de nos services publics, notre choix d’augmenter de 300 000€ la subvention versée au CCAS, sont des marqueurs forts de notre politique sociale qui en compte bien d’autres comme les centres sociaux.
Lorsqu’on évoque la solidarité, on pense bien sûr Maison de la Fraternité.

AI : Pouvez-vous nous décrire en quelques mots le projet phare de vos secteurs pour 2023 ?
C.P. : La Maison de la Fraternité illustre parfaitement nos choix dans un contexte économique national difficile. Ce lieu reconstruit sur l’ancienne caserne des pompiers, offre aux associations caritatives des conditions matérielles adaptées à leur besoins grandissants.
Le Centre Social de Marmiers (CSM) a la responsabilité d’animer un nouvel espace central à la Maison de la Fraternité. C’est un véritable tiers-lieu pour rapprocher les travailleurs sociaux des collégiens de la Jordanne, pour favoriser le travail de proximité avec les familles suivies par les associations caritatives, pour aller vers les publics qui ne traversent pas le boulevard de Verdun pour se rendre au centre social.

Un projet de cohésion sociale fondé sur le bien vivre-ensemble.

« Pour un Centre Ville toujours plus attractif  »
Echange avec Nicole Soulenq-Coussain,
adjointe chargée de l’attractivité commerciale,
du cœur de ville et du stationnement.

AI : L’essentiel dans votre secteur pour 2023, en quoi consiste-t-il ?
N.S.-C. : L’attractivité d’un centre ville, c’est œuvrer à la fois pour les habitants, les commerçants, les clients et les visiteurs. C’est le fil rouge de tous nos projets sur l’espace public tant pour l’aménagement que pour les animations.
Notre politique publique basée sur le programme Action Coeur de Ville, est très volontariste sur la qualité de réaménagement des espaces publics, sur les plans technique, esthétique et environnemental. L’OPAH-RU soutient de manière significative la rénovation de l’habitat en centre ancien. Une place pour chacun et chacun à sa place, c’est notre guide pour une offre de stationnement dimensionnée pour tous les utilisateurs (tarifs et abonnements sur aurillac.fr). Mais aussi pour une mobilité douce facilitée avec l’offre de parcs à vélos sécurisés, notamment depuis les parkings gratuits (PEI, Fraternité, Pompidou). Enfin, la municipalité soutient toujours aussi fortement les associations de commerçants pour l’animation des rues commerçantes. C’est aussi important dans les quartiers, auprès des associations de commerçants (Vialenc-Lescudilliers, Maisonneuve, Marmiers, Alouettes, Marché couvert). Notre soutien qui se traduit aussi par le démarrage des travaux d’aménagement des allées du Centre Commercial de Marmiers.

AI : Pouvez-vous nous décrire en quelques mots le projet phare de vos secteurs pour 2023 ?
N.S.-C. : Après la réalisation de la rue des Frères Charmes et Du Rieu, la Ville d’Aurillac à enclenché le réaménagement des rues piétonnes (rues Baldeyrou, des Frères et Victor Hugo). Ces réhabilitations sont un réel levier d’attractivité pour les plus de 300 commerces avec des franchises nationales et 85 % d’indépendants, le taux de commerces vacants a baissé de 3.5 % en 2 ans. Pour atténuer les effets du chantier sur l’activité, Jennyfer Ruet, Manager de commerce, fait le lien au quotidien entre commerçants et entreprises de travaux. En cas de nécessité, un protocole d’indemnisation voté en conseil municipal pourra être instruit avec la CCI.
L’augmentation du nombre de porteurs de projets (artisans, commerçants, services) signe un regain d’attractivité pour le Cœur de ville. La municipalité renouvelle en 2023 ses aides à l’investissement, notamment en terme d’amélioration énergétique.
Quant au quartier Saint Géraud, sa métamorphose renforcera l’activité touristique et donc aussi l’attractivité du cœur de ville.

Un projet de cohésion sociale fondé sur le bien vivre-ensemble.

« Investir sur l’humain c’est essentiel »
Echange avec Philippe Couderc, adjoint à la vie sportive.

AI : L’essentiel dans votre secteur pour 2023, en quoi consiste-t-il ?
Ph.C. : Le dynamisme associatif est aussi vrai pour le secteur sportif avec 80 clubs et associations représentant 12 000 licenciés, tous n’habitent pas Aurillac. Notre projet sportif est équilibré. Il soutient la pratique du haut niveau, mais aussi le sport éducatif ainsi que le sport santé. Sur le plan éducatif, les éducateurs de l’Ecole Municipale des Sports (située à Hélitas) agissent dès la petite enfance dans les crèches, pour la construction de la motricité ou auprès du jeune public comme ce fut le cas lors des vacances scolaires de février. Mais l’EMS intervient aussi dans le domaine du sport santé, notamment auprès des résidents des EHPAD pour favoriser le maintien de l’autonomie sur le plan physique.
Les services municipaux ont aussi vocation à assurer la maintenance des équipements sportifs. On consacre une part importante du budget à l’entretien des gymnases, notamment la réfection des revêtements de sols techniques. La part du budget de fonctionnement des
services des sports dans les villes moyennes oscille entre 6 et 7 %, celui de la Ville d’Aurillac est à 6,9 %.

La coupe du monde de Rugby se déroulera en France à partir du mois de septembre, à Aurillac aussi avec l’installation d’un terrain de Beach rugby en centre ville en partenariat avec le Stade Aurillacois et le Comité départemental de rugby.
L’autre événement sportif, il s’agit des JO 2024 bien sûr avec un label « génération 2024 » décerné aux écoles. L’école des Alouettes par exemple agréée depuis quelques mois.

AI : Pouvez-vous nous décrire en quelques mots le projet phare de vos secteurs pour 2023 ?
Ph.C. : La Ponétie est un complexe de la Ville d’Aurillac utilisé tous les jours par les écoles, mais aussi les collèges, lycées et associations. Il manque à ce complexe une salle d’accueil modulable, un espace pour faire le lien en quelque sorte entre terrains de sports et associations. Cette salle sera construite cette année à proximité des vestiaires. Cet investissement important vise aussi le soutien de la pratique sportive féminine avec la construction de vestiaires complémentaires.

Esquisse de la future salle d’accueil modulable.

« Les associations au coeur du projet municipal »
Echange avec Valérie Rueda, adjointe à la vie associative,
au bénévolat, à l’animation et aux centres sociaux.

AI : L’essentiel dans votre secteur pour 2023, en quoi consiste-t-il ?
V.R. : Je veux tout d’abord dire que des investissements importants sont réalisés sur les secteurs que je porte.
Je pense en priorité à la relocalisation du Centre social de Marmiers et au pôle associatif à VivaCité, sans oublier le Sismographe bien sûr.
Ce budget 2023 marque toute notre volonté de poursuivre plus encore le travail réalisé par, et avec les associations présentes sur notre ville. Avec plus de 400 associations, le nombre d’Aurillacois et d’Aurillacoises bénévoles impliqués dans le monde associatif est une grande richesse. J’en profite pour les remercier tous très sincèrement pour leur engagement, leur implication et leur dévouement. Sans eux, la pratique de nombreuses activités ne serait tout simplement pas possible. Il faut en être conscient.

Nous souhaitons impliquer et ainsi valoriser plus encore ce véritable vivier de savoir-faire dans notre projet d’animation de la ville. A l’image de Culture du monde ou du Printemps des générations qui n’existeraient pas sans ce partenariat fort entre les associations et la Ville d’Aurillac.
Autre exemple de partenariat fort celui de longue date avec les centres sociaux de Marmiers et de l’ALC, le centre social municipal du Cap Blanc relevant du statut municipal. Leur rôle auprès des familles, dans les quartiers, participe du vivre ensemble. Leur travail au quotidien est considérable en matière de lien social. Aux côtés de la Caisse d’Allocations Familiales, nous leur apportons les moyens d’agir au plus près des habitants.

AI : Pouvez-vous nous décrire en quelques mots le projet phare de vos secteurs pour 2023 ?
V.R. : Je pourrais en citer plusieurs, mais VivaCité est celui qui me vient naturellement à l’esprit. La Fête organisée samedi 25 mars proposait un programme riche d’activités sur la journée. Ce programme a été construit avec le concours des associations et acteurs locaux qui ont permis au public, venu très nombreux, de vivre une belle journée.
Ensemble on va plus loin… Avec les associations allons encore plus loin dans le faire-ensemble..

A VivaCité, associations, acteurs locaux et habitants s’approprient et partagent les espaces.

« Investir sur l’humain, le collectif et la connaissance
de notre histoire commune »
Echange avec Frédéric Sérager, adjoint à la culture.

AI : L’essentiel dans votre secteur pour 2023, en quoi consiste-t-il ?
F.S. : Ce budget travaille une fois encore notre rapport au temps : celui passé, avec la préservation et la valorisation du patrimoine comme le quartier Saint-Géraud ; comme celui à venir, avec l’élaboration d’outils permettant le déploiement des pratiques culturelles actuelles et futures comme l’est le Sismographe.
L’un des chantiers les plus importants, symboliquement comme financièrement, reste la valorisation des vestiges de l’Abbaye de Saint Géraud et la rénovation du centre ancien. Il s’agit du cœur millénaire de notre cité et il est amené à rebattre à la mesure de son importance historique et de son attractivité.
Aussi, la collectivité engage près de 6 millions d’euros, avec l’aide de ses partenaires, pour redonner à voir ce que fût l’épicentre d’un monde tourné vers la connaissance et la religion au tournant des millénaires.
Concernant les musées d’Aurillac, leurs espaces seront clos au sortir de l’été afin de préparer leur mue dans la perspective du nouveau projet de fusion. Les actions de médiations hors les murs, déjà très présentes auprès des Aurillacois, seront alors intensifiées durant cette année.
Maintenant dotée d’un projet scientifique et culturel pour ses musées, la Ville d’Aurillac travaille à sa mise en œuvre afin de valoriser conjointement les collections du Musée d’Art et d’Archéologie et celles du Muséum des Volcans. Ce travail de fond engagé par les équipes de la Ville d’Aurillac et ses partenaires associe approches scientifiques et artistiques sur les objets et les œuvres d’un même territoire, comme pour mieux redécouvrir les interactions des individus sur leur environnement naturel.

AI : Pouvez-vous nous décrire en quelques mots le projet phare de vos secteurs pour 2023 ?
F.S. : L’émergence du Sismographe s’est accompagnée d’un investissement matériel alliant performance technique et développement durable grâce notamment à des technologies peu énergivores. Quant au lieu lui-même, nous avons eu l’immense joie de le voir rayonner dans le quartier et à l’échelle du territoire dès son ouverture et les premiers concerts. C’est une réussite architecturale et technique qui permet aux spectateurs et aux artistes de partager des moments intenses dans d’excellentes conditions, comme ont pu l’illustrer les soirées en compagnie des Têtes Raides, Cats on Trees ou encore Maxwell Farrington.
Qu’il s’agisse de la programmation de l’Assaut Sismique, du Théâtre municipal d’Aurillac ou des associations aurillacoises, la culture est en effervescence dans les quartiers sud d’Aurillac, et le public est au rendez-vous.

Le Sismographe, une salle à taille humaine dans le quartier de Marmiers.

« L’engagement citoyen à tous les niveaux ! »
Echange avec Vanessa Bonnefoy,
adjointe chargée des nouvelles citoyen

AI : L’essentiel dans votre secteur pour 2023, en quoi consiste-t-il ?
V.B. : L’engagement citoyen à tous les niveaux ! Pour les jeunes via le Conseil Municipal Enfance Jeunesse qui va connaître du changement. Pour tous, via la plateforme citoyenne numérique qui donnera la parole à chacun.
Nous souhaitons impliquer un maximum d’Aurillacois et ne laisser personne au bord de la route. « Aller vers » les habitants, c’est essentiel !

AI : Pouvez-vous nous décrire en quelques mots le ou les projets phares de vos secteurs pour 2023 ?
V.B. : Concernant les nouvelles citoyennetés, la plateforme citoyenne numérique « Jeparticipe.aurillac.fr » marque le début d’une nouvelle ère de mobilisation des habitants, en leur demandant leur avis sur les projets de la Ville.

Pour le Conseil Municipal Enfance et Jeunesse (CMEJ), nous sommes sur la fin d’une mandature, avec un voyage à Paris autour de l’engagement et de la culture, et la relance d’élections pour 2023/2025, en conservant la même dynamique qu’actuellement.

Pour le secteur jeunesse, il s’agit de poursuivre le volet prévention à l’espace Jeunesse, avec nos partenaires.

Enfin sur le volet numérique, il s’agit de continuer l’accompagnement des personnes en situation de fracture numérique à L’@telier (rue Alexandre Pinard) par l’accompagnement à la réalisation de démarches en ligne, et par l’organisation des « 10 heures du numérique » en collaboration avec nos partenaires pour mesurer les exclusions sur le territoire grâce à un observatoire du numérique.

La Ville travaille également à l’amélioration de la Gestion des Relations Citoyennes (GRC) pour faciliter un grand nombre de démarches que les habitants peuvent être amenés à faire (inscription en crèche, à l’école, au centre social municipal, au Conservatoire de musique et de danse…).

 La plateforme citoyenne numérique va vous permettre de donner votre avis sur des dossiers spécifiques.
Share This