Le budget 2024 : il est fait pour chacun de vous !
Jeudi 7 mars, 18 heures a sonné à l’horloge de l’Hôtel de ville, les élus prennent place dans la salle du Conseil municipal.
Pierre Mathonier maire d’Aurillac, ouvre la séance par un propos liminaire balayant l’actualité locale et nationale avant de présenter les orientations budgétaires pour l’année 2024.
« En propos liminaire, je vais faire un point d’actualité. Rond-point de Verdun, le démontage des portiques a révélé leur pollution visuelle, les travaux se déroulent sans encombre avec une circulation fluide même s’il est conseillé d’éviter le chantier aux heures de pointe.
La Friche Engie entre en phase de dépollution des sols, le chantier du quartier St Géraud prend forme.»
Point d’orgue de cette ouverture de séance « Lundi 4 mars, les parlementaires étaient réunis en congrès à Versailles pour garantir aux femmes, leur liberté de pouvoir recourir à l’interruption volontaire de grossesse. Cette loi portée par Simone Veil en 1975, est maintenant inscrite dans la Constitution grâce au soutien des voix de la gauche, comme à celui d’une grande partie des voix de la droite. » Pierre Mathonier de conclure « c’est un moment historique, la France est le premier pays au monde à inscrire le droit à l’interruption volontaire de grossesse dans sa constitution ».
Le premier magistrat ouvre le débat des orientations budgétaires 2024 par une donnée statistique. La population aurillacoise compte 316 habitants de plus qu’en 2020, ce qui a pour effet immédiat l’augmentation des dotations de l’État au budget communal.
c’est le nombre d’Aurillacois(es) en plus depuis 2020.
Une bonne nouvelle ne venant jamais seule avec l’obtention du classement d’Aurillac en Zone de Revitalisation Rurale (ZRR). Pour mieux mesurer les conséquences de cette mesure, Pierre Mathonier, en remerciant les parlementaires cantaliens pour leur soutien, cite l’exemple d’Issoire située elle aussi en ZRR qui a vu l’ouverture d’une clinique ophtalmologique. Serait-elle étroitement liée au dispositif d’exonération d’impôts accordée aux médecins s’installant en ZRR…
Les orientations budgétaires 2024 ne dérogent pas aux grands engagements de début de mandat, maintien des services à la population sans augmentation du taux de l’impôt, effort d’investissement dans des équipements qui ont vocation à améliorer la vie quotidienne des habitants et à participer au soutien de l’emploi local. S’agissant de l’évolution des dépenses et des recettes de fonctionnement entre 2023 et 2024. « La conjoncture internationale engendre une augmentation importante de l’inflation qui pèse dans l’évolution des dépenses de fonctionnement de la collectivité. Nous prévoyons 41 millions € de dépenses de fonctionnement et de recettes pour 2024. Par comparaison, en 2023 la collectivité a dépensé 38 millions € pour 41 millions € de recettes.
Cet excédent, de 3 millions € pour l’exercice 2023, de la section de fonctionnement est indispensable pour autofinancer une partie des investissements, dont le montant est estimé à 16,5 millions € pour 2024. Les autres sources de financement des investissements étant les subventions et l’emprunt. A ce sujet, il est à noter que tout le monde s’accorde à dire que le niveau d’endettement d’Aurillac est excellent. La capacité de désendettement d’une ville se mesure en nombre d’années, moins le nombre d’années nécessaires au remboursement de la dette est important, moins la commune est endettée. Pour Aurillac, sa capacité de désendettement est de 3,8 années. On considère que la capacité de désendettement d’une commune de la strate d’Aurillac est inquiétante lorsqu’elle dépasse 12 ans.
Lundi 8 Avril, l’ordre du jour du conseil municipal concerne le vote du budget mais aussi l’extension du réseau de chaleur sur les quartiers nord, le dépôt d’œuvres artistiques appartenant à Jean-Claude Sergues, la réalisation de la cour oasis à l’école de Tivoli, la présentation du contrat de ville.
C’est à Bernard Berthelier 1er adjoint au maire en charge des Finances, qu’il revient de présenter le budget 2024. Les dépenses de fonctionnement tout d’abord. Elles sont de trois ordres, les charges à caractère général avec des dépenses prévisionnelles estimées à 9,2 millions €, les frais de personnel qui devraient atteindre 24 millions € contre 22,9 millions € en 2023. Cette augmentation des frais de personnel est consécutive à la revalorisation des salaires des fonctionnaires décidée par l’État, afin de compenser l’inflation mais aussi au versement de la seconde moitié de la prime de pouvoir d’achat 2024 que nous avons décidée en conseil municipal. Enfin, les subventions aux associations pour 3,6 millions €, dont plus de 1,5 millions € pour le CCAS, soit une augmentation de 12% par rapport à 2023.
Bernard Berthelier présente les dépenses prévisionnelles pour l’année 2024. «Il n’y aura pas de hausse des consommations énergétiques, nous allons même réaliser des économies par rapport à 2023, puisque nous allons bénéficier des travaux d’amélioration de l’efficacité énergétique et de la performance du réseau de chaleur pour nos bâtiments. La poursuite du programme de transformation en LED de nos quelque 6600 points d’éclairage public va réduire notre facture d’électricité de 100 000 €. Toujours pour le volet développement durable, parce que l’eau est un bien précieux sa consommation sera réduite de près de 30.000 €.
Concernant les investissements, ils s’élèveront à 16,5 millions €. Les principaux investissements seront le rond-point de Verdun, la dépollution friche Engie, la cours oasis école de Tivoli, la micro-crèche la Jordanne, le nouvel espace sportif de la Ponétie, les travaux sur les bâtiments scolaires, l’éclairage public.
A l’issue de cette présentation qualifiée à l’unanimité de synthétique, détaillée et précise, Pierre Mathonier et Bernard Berthelier ont, tour à tour, remercié l’ensemble des services, la direction générale et les représentants du personnel pour leur investissement quotidien dans la mise en oeuvre des actions prévues par ce budget. « Ce budget primitif est à apprécier à l’aune du vivre ensemble dans un cadre ambitieux, solidaire et bien sûr durable ».
Enfin, ce budget se caractérise une fois de plus par le maintien du taux de la fiscalité locale. Comme pour toutes les villes moyennes, le budget est fortement alourdi par les charges de centralité, services et investissements qui dépassent le simple besoin des habitants : services publics à tous les âges de la vie, voirie, équipements sportifs et culturels, tissu associatif…
Echanges avec les adjoints au Maire
