L’EXPOSITION

Perpétuelle curiosité, éduquer les sens à se forger une approche, un regard, une écoute pour toujours mieux apprécier la place que la nature réserve à l’Homme, la place de chacun dans la société. Perpétuelle curiosité, ne pas se contenter d’apercevoir ou de voir, apprendre à regarder, à sentir, à s’interroger, à comprendre, à vérifier… Droit inaliénable à dépasser l’image offerte pour saisir les dessous d’une apparence. Droit inaliénable à se laisser emporter par l’émotion esthétique. Prendre le risque de laisser germer l’idée qui traverse l’esprit et affronter l’envahissant besoin de partager. Mais alors, « comment le dire » ? Le beau, comme la liberté, est à portée de main mais il faut batailler avec les mots, la matière pour donner forme à un concept. Pour transmettre, fournir des clés sans dicter une version, respecter l’autre.
Que la dizaine de pièces, les quelques lignes et les panneaux présentés soient perçus pour ce qu’ils sont : la traduction d’une volonté malhabile de rechercher le beau et de partager le fruit de cette quête… à tord ou à raison ?

L’ARTISTE

Parcours personnel de Bernard Bonhoure en lien avec le créatif

Enfance et adolescence : Éducation manuelle quotidienne dans un quartier ouvrier : assemblage de baleines et d’armatures de parapluies Sauvagnat, jardinage, ménage, fenaison avec les bœufs, empilage du bois…
Formation pédagogique autour des 20 ans. Premières émotions esthétiques : tapisserie de Lurçat, musique sacrée, chanson française, patrimoine religieux. Encouragements à poursuivre par des professeurs d’art plastique. Création et réalisation d’un canevas : « Noël 79 ».
Déclic à 35 ans devant la façade « moderne » de la Sagrada Familia de Barcelone. Croyance en Dieu surmontée, début d’une recherche permanente du beau, il est temps d’agir, de créer.
Écriture de poèmes et en parallèle, travail sur des petits blocs de bois divers et des plateaux de tilleul… Récompense au salon des artistes cantaliens. Expositions locales.
1987 : contact avec Gilles Deleuze. Déterminant. Dire est un devoir citoyen.
40/55 ans : Faire parler la matière devient incontournable. Travailler le fer de réemploi permet une mise en valeur d’un matériau pas toujours apprécié et suppose toujours un engagement manuel fort. Dans le même temps, retour en arrière : écriture d’un recueil de poèmes et de mise en scène des sculptures. Publication en 1995 de « Rencontre ».
Découverte du bonheur à travailler la pierre : comme avec le bois plus question d’apporter de la matière mais nécessité d’aller chercher dans un bloc la forme qu’il contient, la forme imaginée. Physique mais merveilleux… même à un tout petit niveau.
56 ans : À la demande du maire de St Simon, création du Rond Point au dessus des terrains de sport de la commune. Des semaines de travail avec les employés communaux : expérience inoubliable. Création de la sculpture centrale, terrassement, extraction des orgues volcaniques, mise en place, maçonnerie, relations avec toutes les communes de la CABA…
Depuis 2007 : Participation aux ateliers de la Jordanne. Expositions à Maurs, Pailherols, au Rouget, à Saint Simon, au château d’Anjony, au Cristal à Aurillac…
2012 : Visite du musée d’art brut de Lille, Villeneuve d’Ascq. Mélanger le naïf et l’expressif pour rester accessible y compris aux non initiés, une belle voie à suivre.
2022 :  Parution d’un premier roman inspiré de la vie publique locale : « Coup de foudre chez les VAPs ».
2023/2024 : Poursuite du travail d’écriture et besoin de participer à la vie citoyenne : deux sculptures surgissent du sous-sol. Réalisations concrètes et mobilisation permanente autour des deux thèmes choisis. Naissance du « Bordillavore » et d’« Été 2024 ».

Exposer au Théâtre ? Une belle occasion de remobiliser la volonté de transmettre. Merci à la municipalité d’Aurillac.