Ouverture officielle du chantier le mercredi 11 octobre.

Mercredi 11 octobre, Pierre Mathonier, entouré de son équipe et en présence de partenaires économique et touristique, a officiellement ouvert le chantier de démolition de la friche industrielle Engie. S’il s’agit dans un premier temps de faire place nette et… propre sur la friche industrielle Engie, la finalité reste bien sûr une réalisation marquante sur ce site exceptionnel, en réponse aux maisons de la Jordanne, véritable carte postale d’Aurillac.

Pour le premier magistrat « C’est un projet qui dépasse les femmes et les hommes parce qu’avec le pôle d’excellence, il s’agit des grands projets qui préparent l’Aurillac de demain en contribuant à son attractivité ».

Les 13 prochains mois déterminants…

Il s’agit d’un projet au long cours, pour autant les prochains mois seront déterminants tant pour la remise en état du site que pour définir le contenu du projet.

Pour la remise en état du site

Déconstruire les bâtiments, notamment celui de l’ex DSV chargé en amiante, puis effacer le passé industriel du site Engie qui, rappelons-le, était jusque dans les années 60 une usine de production de gaz de houille, nécessitent un ensemble de précautions. Ce chantier sensible dans les domaines de la protection de l’environnement et de la santé publique a été confié aux entreprises Antéa Group et Buesa.

La déconstruction des bâtiments s’inscrit dans un phasage en 3 temps. Le curage tout d’abord, intervention manuelle qui consiste à démonter un à un les éléments attachés au bâtiment, un escalier métallique, les portes et fenêtres… tous ces éléments seront triés au fur et à mesure de leur démontage puis acheminés vers les filières de recyclage.

Le désamiantage ensuite pour l’ex DSV. Rappelons que le matériau hautement toxique est interdit en France depuis 1997. La sécurité est donc de mise pour mieux contenir les risques : Confinement des volumes à désamianter, combinaisons étanches, gants et masques obligatoires, temps d’intervention des ouvriers limité et contrôlé. Nous l’aurons compris, c’est dans le respect d’un protocole drastique que le démantèlement des matériaux dangereux est exécuté, matériaux qui seront gardés dans un espace lui-même confiné et protégé.

Ce n’est qu’après ces étapes que les pelles mécaniques entreront en action pour la déconstruction des murs. Les gravats qui joueront un rôle précis ultérieurement sont stockés sur le site.

2 / Les agents des entreprises en charge de la dépollution du site.

Dépollution de la friche ENGIE

Nous sommes début mars, sauf contre-temps, les bâtiments sont déconstruits. Les marchés publics ont désigné l’entreprise en charge de la dépollution des sols marqués par l’activité industrielle. Sous des tentes dressées, les pelles mécaniques décaissent le site à 6 mètres de profondeur… L’excavation à cette profondeur doit permettre au sol de retrouver sa virginité. Du moins c’est l’hypothèse émise à ce jour que les analyses, réalisées régulièrement sur la qualité des sols et de l’eau, devront confirmer. Si la réalité en est tout autre, il faudra creuser plus bas… Quant à la présence des tentes, c’est pour contenir les effluves, nauséabonds, des gaz libérés par l’opération. Une précision importante, ces gaz ne présentent pas de danger sanitaire pour la population.

Après ces explications, on comprend mieux le caractère estimatif du coût du chantier calibré à mi chemin entre optimisme et pessimisme (7 M€). La Ville d’Aurillac a reçu le soutien financier de 2 800 000 € de Engie, de 1 820 000 € de l’ADEME et de 1 260 000 € de l’État avec le fonds friche.

Les débuts de la déconstruction des bâtiments.

La définition du programme de constructions

La superficie totale disponible pour ce projet est, en cumulant les surfaces de la friche Engie, du Foirail et du Cours d’Angoulême, de 2,4 ha. Si les grands contours du projet sont tracés, les contenus, le programme de construction, restent à définir.

Les contours du projet sont le produit de la réflexion de l’équipe municipale, nourrie des perspectives urbaines tirées du concours d’architectes EUROPAN. Ces contours sont déterminés par 4 axes majeurs traversés par 4 constantes :

Le 1er axe structure l’attractivité touristique au travers d’équipements tels que l’Office de tourisme, une halle d’exposition...

– L’axe 2 privilégie une offre en habitat pour renforcer l’attractivité résidentielle par du logement individuel dans un environnement végétalisé, avec le souci de la qualité de vie, de la mixité sociale et de la sobriété énergétique.

– L’axe 3 concerne les réserves foncières économiques à dimension patrimoniale. Il mérite d’être précisé. C’est un site remarquable qui ne manquera pas de susciter l’intérêt d’investisseurs privés dans le champ du tourisme, de l’agroalimentaire, de l’artisanat… Sous réserve que les projets s’inscrivent bien dans le programme d’urbanisme, ils pourraient, par exemple, implanter un restaurant gastronomique, un commerce d’artisanat en coutellerie ou de parapluies

– L’axe 4 fixe l’offre de stationnement. Ce projet est intimement lié à celui du parking du Gravier et de la place Gerbert. C’est donc une offre globale en centre ville basée sur le maintien au niveau actuel du nombre des places qui sera retenue.

Ces 4 axes sont traversés par 4 constantes :
1) la reconquête des berges de la Jordanne,
2) l’accès aux mobilités douces,
3) la valorisation du patrimoine historique et naturel et
4) la sobriété énergétique des nouvelles constructions qui devra tendre vers zéro énergie.

Ce cadre de travail délimitera précisément le champ des propositions émises par le comité de pilotage et de la concertation des habitants.

Le comité de pilotage : Le maire d’Aurillac sollicitera les acteurs et partenaires institutionnels public et privé de toutes les strates administratives pour leur participation. L’objectif est bien de réunir toutes les forces vives pour que le meilleur puisse émerger de ces réflexions. Le comité de pilotage devrait voir le jour dans le premier trimestre 2024.

La concertation des habitants : Elle a déjà débuté sous l’impulsion d’Alain Coudon, adjoint en charge de l’aménagement urbain, par une réunion des riverains pour traiter de la conduite du chantier de démolition et de dépollution et des contraintes qu’il pourrait engendrer. Parmi elles, il est probable que des nuisances olfactives apparaissent lors de la phase de dépollution. Elles ont été évoquées lors de cette réunion publique tout en indiquant que ces nuisances ne présenteraient aucun risque sanitaire.

Pour Pierre Mathonier « ce projet pour Aurillac s’inscrit dans la redynamisation du centre ville enclenchée avec Action Coeur de Ville. Elle a déjà permis la réhabilitation du marché couvert et des rues piétonnes, la construction de l’îlot des Frères Charmes et la renaissance du quartier St Géraud. Aurillac dispose de nombreux atouts mis en valeur au travers d’enquêtes nous positionnant souvent dans le peloton des villes où il fait bon vivre. Ces nouveaux projets, tout comme bien sûr le pôle d’excellence avec la microbiologie, doivent conforter cette position synonyme de qualité de vie pour les Aurillacoises et les Aurillacois à tous les âges ».

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