Mercredi 11 octobre, Pierre Mathonier, entouré de son équipe et en présence de partenaires économique et touristique, a officiellement ouvert le chantier de démolition de la friche industrielle Engie. S’il s’agit dans un premier temps de faire place nette et… propre sur la friche industrielle Engie, la finalité reste bien sûr une réalisation marquante sur ce site exceptionnel, en réponse aux maisons de la Jordanne, véritable carte postale d’Aurillac.

Pour le premier magistrat « C’est un projet qui dépasse les femmes et les hommes parce qu’avec le pôle d’excellence, il s’agit des grands projets qui préparent l’Aurillac de demain en contribuant à son attractivité ».

15 prochains mois déterminants pour deux raisons

Même s’il s’agit d’un projet au long cours, les prochains mois sont déterminants pour son éclosion au fil de la décennie.

La démolition et dépollution de la friche industrielle

Tout d’abord, la démolition des bâtiments qui devrait être achevée début 2024. Elle va débuter par le chantier de désamiantage et la démolition de l’ex bâtiment de la Direction des Services Vétérinaires, puis de la friche Engie. Une fois la friche débarrassée des constructions vétustes, un pigeonnier sera conservé ainsi que les armoiries et sirènes. Le temps de la dépollution du terrain interviendra jusqu’en fin d’année 2024. Rappelons que ce site était une ancienne usine à gaz avec une production de gaz de houille de la fin du 19ème siècle jusqu’en 1960. Au final, les entreprises Antéa Group et Buesa qui ont débuté le chantier, devraient livrer un terrain net en surface et propre en profondeur d’ici la fin d’année 2024. Ces premières opérations représentent un budget d’environ 7 M€, estimation à mi chemin entre les prévisions optimistes et pessimistes inhérentes aux chantiers de dépollution qui peuvent parfois réserver des surprises…

Il est important de préciser que pour financer ce projet, la Ville d’Aurillac a reçu le soutien financier de Engie à hauteur de 2 800 000 €, l’ADEME à hauteur de 1 820 000€ et l’État avec le fonds friche pour un montant de 1 260 000€.

La définition du programme de constructions

La superficie totale disponible pour ce projet est, en cumulant les surfaces de la friche Engie, du Foirail et du Cours d’Angoulême, de 2,4 ha. Si les grands contours du projet sont tracés, les contenus, le programme de construction, restent à définir.

Les contours du projet sont le produit de la réflexion de l’équipe municipale, nourrie des perspectives urbaines tirées du concours d’architectes EUROPAN. Ces contours sont déterminés par 4 axes majeurs traversés par 4 constantes :

Le 1er axe structure l’attractivité touristique au travers d’équipements tels que l’Office de tourisme, une halle d’exposition...

– L’axe 2 privilégie une offre en habitat pour renforcer l’attractivité résidentielle par du logement individuel dans un environnement végétalisé, avec le souci de la qualité de vie, de la mixité sociale et de la sobriété énergétique.

– L’axe 3 concerne les réserves foncières économiques à dimension patrimoniale. Il mérite d’être précisé. C’est un site remarquable qui ne manquera pas de susciter l’intérêt d’investisseurs privés dans le champ du tourisme, de l’agroalimentaire, de l’artisanat… Sous réserve que les projets s’inscrivent bien dans le programme d’urbanisme, ils pourraient, par exemple, implanter un restaurant gastronomique, un commerce d’artisanat en coutellerie ou de parapluies

– L’axe 4 fixe l’offre de stationnement. Ce projet est intimement lié à celui du parking du Gravier et de la place Gerbert. C’est donc une offre globale en centre ville basée sur le maintien au niveau actuel du nombre des places qui sera retenue.

Ces 4 axes sont traversés par 4 constantes : 1) la reconquête des berges de la Jordanne, 2) l’accès aux mobilités douces, 3) la valorisation du patrimoine historique et naturel et 4) la sobriété énergétique des nouvelles constructions qui devra tendre vers zéro énergie.

Ce cadre de travail délimitera précisément le champ des propositions émises par le comité de pilotage et de la concertation des habitants.

Le comité de pilotage : Le maire d’Aurillac sollicitera les acteurs et partenaires institutionnels public et privé de toutes les strates administratives pour leur participation. L’objectif est bien de réunir toutes les forces vives pour que le meilleur puisse émerger de ces réflexions. Le comité de pilotage devrait voir le jour dans le premier trimestre 2024.

La concertation des habitants : Elle a déjà débuté sous l’impulsion d’Alain Coudon, adjoint en charge de l’aménagement urbain, par une réunion des riverains pour traiter de la conduite du chantier de démolition et de dépollution et des contraintes qu’il pourrait engendrer. Parmi elles, il est probable que des nuisances olfactives apparaissent lors de la phase de dépollution. Elles ont été évoquées lors de cette réunion publique tout en indiquant que ces nuisances ne présenteraient aucun risque sanitaire.

Pour Pierre Mathonier « ce projet pour Aurillac s’inscrit dans la redynamisation du centre ville enclenchée avec Action Coeur de Ville. Elle a déjà permis la réhabilitation du marché couvert et des rues piétonnes, la construction de l’îlot des Frères Charmes et la renaissance du quartier St Géraud. Aurillac dispose de nombreux atouts mis en valeur au travers d’enquêtes nous positionnant souvent dans le peloton des villes où il fait bon vivre. Ces nouveaux projets, tout comme bien sûr le pôle d’excellence avec la microbiologie, doivent conforter cette position synonyme de qualité de vie pour les Aurillacoises et les Aurillacois à tous les âges ».