Réalisé par Stefan Manciulescu, architecte en chef des Monuments Historiques, un récent diagnostic sur l’abbatiale Saint-Géraud a permis de mettre en évidence la présence de graves désordres qui, susceptibles de compromettre la stabilité de l’édifice, nécessitent des travaux d’urgence.

L’objectif de cette étude était de dresser un état des lieux complet de l’édifice, en dehors du clocher restauré en 2012-2013. L’observation à la nacelle de cette abbatiale, classée Monument Historique dans son intégralité en 1942, fait le constat d’un état sanitaire alarmant de certaines parties de a toiture, à même de compromettre la conservation de l’église à court terme. D’un montant de 60 000 euros, une intervention d’urgence est programmée à l’automne 2018 et permettra d’engager une réflexion sur le phasage des nombreux travaux à réaliser (reprise de la charpente et des maçonneries, réfection des vitraux, purge des enduits intérieurs…) pour un coût de 6 millions d’euros.

Deux sujets distincts

La Ville porte donc deux projets sur ce quartier. La mise en valeur des vestiges, dont le projet avance avec un plan de financement presque bouclé. Par ailleurs, la commune doit également gérer la problématique de l’abbatiale. Seulement, au regard du montant estimé des travaux, la Ville ne peut assumer seule le financement et devra donc être accompagnée par ses partenaires institutionnels. Aussi, pour l’instant, seuls les travaux d’urgence seront engagés d’ici la fin de l’année. Les autres travaux seront conduits dès qu’aura été bloqué un plan de financement dans lequel chacun assumera ses responsabilités.

Les différentes phases

Les travaux d’urgence consistent en l’inspection des voûtes et des scellements des claveaux descellés, l’inspection et la purge de certains enduits intérieurs et la mise en conformité partielle du réseau électrique.
Au fil des budgets, d’autres phases suivront.
La phase 0 consistera en des travaux de confortement intérieur et extérieur, avec mise en surveillance des murs et des voûtes par témoins au 1/10e de mm, sondages géotechniques, maçonnerie, charpente, couverture, vitraux, mortiers anciens et décors peints, électricité.
La phase 1 permettra une restauration de la croisée, du transept et du chœur et la phase 2 se concentrera sur la restauration du chevet et des chapelles. Pour leur part, les phases 3 et 4 seront basées sur la restauration de la nef et des bas-côtés et les travaux intérieurs.

* Aujourd’hui, la Ville attend la confirmation du versement d’un million d’euros de l’État dans le cadre du Contrat Plan Etat- Région (CPER) pour valider définitivement le projet de mise en valeur des vestiges selon les propositions du cabinet Antoine Dufour. Pour leur part, les autres financeurs se sont déjà engagés à hauteur de 1 million d’euros pour la Ville d’Aurillac, 1 million d’euros pour le Conseil Régional Auvergne-Rhône-Alpes, 250 000 euros pour la Communauté d’Agglomération du Bassin d’Aurillac et 200 000 euros dans le cadre du Fonds de soutien à l’investissement local (FSIL). Par ailleurs, 400 000 euros ont été sollicités auprès du Conseil départemental du Cantal.

Budget

Le montant de l’opération s’élève à ce stade à 6 000 000 euros HT pour une durée de travaux estimée à 6 ans. Trois demandes de subventions ont d’ores et déjà été déposées auprès de la DRAC Auvergne, du Conseil Régional Auvergne-Rhône-Alpes et du Conseil départemental du Cantal concernant les travaux d’urgence.

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