Suite à l’arrestation de trois trafiquants de stupéfiants à Aurillac, le maire, Pierre Mathonier, a tenu une conférence de presse pour éclaircir certains points.

Depuis plus de 18 mois, un trafic de drogue s’était installé à Aurillac. La Police Nationale a mené une enquête importante dont le travail minutieux a permis d’arrêter trois têtes de réseaux, deux à l’automne ; le dernier, le 7 avril.

« L’objectif n’était pas d’arrêter les vendeurs à la sauvette, mais bien les têtes de réseaux pour frapper un grand coup et ne pas laisser le trafic s’installer, car nous avions affaire à des professionnels avec des moyens importants », précise le maire.

« Je suis très satisfait du résultat de cette opération qui a été très longue et pesante sur la ville. Il s’agissait d’une enquête délicate avec beaucoup d’argent en jeu et sur laquelle il n’y avait pas de droit à l’erreur, car à ce niveau la moindre faille peut être fatale et faire tomber tout le dossier », poursuit-il.

Mieux sensibiliser

Aujourd’hui, un groupe local de traitement de la délinquance (G.L.T.D.) a été constitué. Il se compose du Préfet, du Procureur de la République, du Commissaire de Police et du Maire d’Aurillac et se réunit une fois par mois. L’objectif de tous les acteurs est de se mobiliser pour enrayer ce fléau et lutter contre toutes les formes de délinquance.

« Il ne faut pas être naïf. S’il y a de la drogue, c’est qu’il y a des consommateurs. Nous constatons une évolution de la consommation qui n’est plus festive mais régulière pour certains avec des drogues basées c’est-à-dire entraînant une addiction très rapide en seulement 2 à 3 prises et des prix en baisse. Ce n’est pas propre à Aurillac, c’est un constat national. Nous avons donc un travail à mener pour sensibiliser la population aux addictions (alcool, médicaments, tabac, stupéfiants) car nous sommes tous concernés par des enfants, des collègues… »

Une réflexion a d’ores et déjà été engagée avec le milieu associatif, mais aussi avec le centre hospitalier sur la possibilité d’un suivi post-cure.

Par ailleurs, la Ville d’Aurillac souhaite aller plus loin en matière de protection de la population. Ainsi, de nouvelles caméras de vidéo-protection seront prochainement déployées pour couvrir un périmètre plus large sur des points particuliers spécifiquement identifiés par le commissaire de police. Sur certains créneaux horaires, les images pourront être directement déportées au commissariat de police afin de permettre des interventions plus rapides et faciliter le cas échéant le travail des enquêteurs. Le maire d’Aurillac envisage un dispositif de caméras de vidéo-protection mobile susceptible de s’adapter aux demandes de la Police Nationale.

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