L’utilisation du chien dans les services de Police municipale s’est banalisée dans les années 1990, avec aujourd’hui plus de 178 équipes cynophiles en France. Composées au minimum d’un conducteur canin et d’un auxiliaire canin, elles permettent aux force de l’ordre d’avoir un soutien opérationnel efficace en toutes circonstances.
Affilié à la brigade de soirée, l’agent O accompagne l’équipe sur ses missions habituelles. Il permet de lier plus facilement le contact avec la population. Aimé et craint à la fois, il ne laisse personne indifférent. Depuis son arrivée, les policiers municipaux constatent un impact significatif sur leurs interventions.
L’agent O est en permanence en éveil. En complément d’une séance de dressage quotidienne menée par son maître, il suit un entraînement en club canin une fois par semaine. Par ailleurs, le brigadier chef, propriétaire du chien, se forme régulièrement à cette mission particulière de cynotechnicien.
Pour les policiers municipaux, l’agent O fait partie intégrante du dispositif de défense, avec un rôle de dissuasion et de protection. Son utilisation à des fins de neutralisation est soumise à la légitime défense (art.122-5 du Code pénal).
Ses techniques d’interventions sont de trois ordres :
– l’aboiement : quand l’animal perçoit une situation de stress et de tension qui monte, il adopte cette attitude immédiatement. Dans la plupart des cas, cette technique permet de calmer et de figer une situation qui, en temps normal, serait susceptible de dégénérer.
– la frappe muselée : ce moyen alternatif au mordant permet, à l’aide d’une muselière avec coque, de neutraliser un individu sans avoir recours à une morsure.
– le mordant : rarement employée, cette technique consiste à envoyer le chien sans muselière sur un individu dangereux afin de le maîtriser. Elle est naturellement réglementée dans le cadre de la légitime défense.