1 / Une porte ouverte au 9 cité Clairvivre, pour toutes celles et ceux qui veulent trouver un peu de chaleur…

Fruit d’une réflexion et d’un partenariat entre la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations (D.D.C.S.P.P.), le Conseil départemental du Cantal, l’ANEF du Cantal et la ville d’Aurillac, l’accueil de jour est un outil important de lutte contre l’isolement, ouvert à tous, où les personnes se sentent “un peu chez elles”, avec une équipe de trois éducateurs bienveillants, parfois dans la guidance, jamais dans le jugement.

Le rôle de ce lieu est d’aider les personnes à se reconstruire, à se projeter, à trouver un lieu où elles peuvent se poser, se laver et laver leurs affaires, se faire à manger, échanger tout simplement, poser des questions, avoir accès aux soins quand cela s’avère nécessaire… Domiciliation sur place, espace informatique, aide à la lecture du courrier viennent compléter un dispositif en évolution et adaptation constantes envers son public. L’objectif est d’arriver à construire un lien de confiance avec le public concerné.
Depuis son ouverture, plus de 90 personnes différentes ont fréquenté l’accueil de jour à un moment donné. « Ce lieu, où l’usager est au centre de nos préoccupations, répond à un réel besoin. L’amplitude des horaires d’ouverture est déjà insuffisante. Aussi, en fin d’année, dès le bilan de la première année dressé, il sera urgent de voir avec nos financeurs pour envisager une ouverture rapide sur la journée », précise Henri Manhès, président de l’ANEF.

2 / Une équipe à l’écoute et disponible, des usagers se sentant “comme chez eux”

Question à René Pagis,
Adjoint aux affaires sociales, Vice-Président du C.C.A.S.

L’accueil de jour, une nécessité ?
Lors du diagnostic social réalisé en 2015, les associations ou structures en contact avec le public en errance ont recensé environ 350 personnes considérées comme errants sédentaires sur Aurillac. Les personnes qui entrent dans cette catégorie peuvent être de tous âges, sans domicile fixe ou habitant chez un tiers, dans un squat ou dans un logement non investi. Ils peuvent être dans une situation administrative irrégulière (sans papiers), sans ressource avec des problématiques variées, plurielles avec ou sans altération de leurs facultés.
La réouverture de cet outil s’avérait indispensable pour la Municipalité d’Aurillac afin de lutter contre l’isolement de ces personnes, pour leur proposer un lien social adapté, un lieu propice à l’hygiène, l’entretien des effets vestimentaires et surtout une base de stabilisation et de retour aux règles de vie en société, grâce à la présence de travailleurs sociaux à leur écoute.
Plusieurs élus municipaux ont activement participé à ce projet. L’accueil de jour répond parfaitement aux besoins mis en évidence par le diagnostic social de la ville d’Aurillac et fait l’unanimité par la qualité de son fonctionnement.