Extinction partielle de l’éclairage public : la Ville vous propose d’expérimenter une solution efficace à un problème urgent.
359 000 € ! c’est le montant de la facture d’électricité réglé par la Ville d’Aurillac en 2021 pour 2,4 Mkw consommés, uniquement en éclairage public. La facture était de 530 000 € en 2015 pour 4 Mkw consommés. Les mesures prises en matière d’économie d’énergie (investissements sur des solutions technologiques à faible consommation et abaissement de l’intensité lumineuse entre 22 heures et 5 heures du matin) ont permis de réduire la consommation d’électricité de 1,6 Mkw et la facture de 170 000 €. Si l’on ajoute à l’augmentation du coût des énergies que la lumière perturbe l’horloge biologique humaine et nuit à la biodiversité, on comprend que la collectivité poursuive ses mesures, engagées dès 2015, vers plus de sobriété énergétique.
A titre expérimental, l’extinction de l’éclairage public pourrait s’appliquer au coeur de la nuit, de façon à impacter le moins de personnes possible. L’extinction sera partielle, elle concernera les quartiers périphériques et sera ajustable. Cependant, vous devez bien intégrer que la délimitation entre les zones éclairées et les zones éteintes dépendra totalement des raccordements de l’éclairage public au réseau. Si certaines villes ont adopté l’extinction totale, que d’autres ont opté pour une amplitude horaire légèrement décalée, toutes les collectivités s’engagent dans une gestion économe de l’éclairage public. Par cette initiative expérimentale, Aurillac s’inscrit totalement dans la sobriété énergétique, en ne manquant pas de sensibiliser ses commerçants à cette prise de conscience.
10 millions de Français répartis sur 30% du territoire national ont déjà intégré un dispositif de sobriété énergétique lumineuse dans leur commune. C’est partout le même constat, 90% des administrés sont favorables aux économies d’énergies.
Si la question de la sécurité nocturne a parfois été évoquée, les statistiques attestent que 80% des cambriolages chez les particuliers interviennent dans la journée, on constate aussi qu’en matière de sécurité routière l’automobiliste qui aborde un secteur peu ou pas éclairé aura plutôt tendance à rouler moins vite. Quant au trouble à l’ordre public et la dégradation de biens, la suppression partielle de l’éclairage public aurait plutôt tendance à limiter les rassemblements de personnes.
Les halos lumineux des lampadaires empêchent une bonne migration des oiseaux. Leur extinction partielle ou totale dans les communes qui ont déjà agi, produit comme effet de créer des couloirs nocturnes permettant aux oiseaux migrateurs, qui se repèrent grâce aux astres, de se déplacer plus facilement. L’avantage de cette pollution est qu’elle est totalement réversible. On bascule l’interrupteur et la vie nocturne animale reprend immédiatement ses droits.
Et puis, la réduction de la pollution lumineuse permet aux admirateurs de la voûte céleste de pratiquer l’astrotourisme, une activité en plein développement.