Il y a des personnes qui n’ont pas le minimum vital et il serait bon d’y remédier. Je fais confiance à d’autres pour détailler ce problème. Je pense que ce n’est pas seulement le problème financier qui envoie les gens dans la rue.

Je constate que notre société exclut beaucoup de citoyens. Le « tout numérique » jette au banc de la société les personnes les plus âgées, limitées, handicapées, illettrées, analphabètes. Bref, les plus pauvres (dans tous les sens du terme) !

Un équipement numérique et un abonnement internet, c’est un budget ! Après, il faut apprendre à maîtriser l’outil informatique, et pour certains d’entre eux c’est très difficile. Pour les démarches administratives du quotidien, il leur faut aller sur tous les sites : cpam, caf, pôle emploi, préfecture, sncf, banque, etc. Beaucoup d’opérations pas si simples, sans personne de physiquement présent pour accompagner et aider… Il faut ouvrir des bureaux de proximité pour accompagner et aider toutes ses personnes dans leurs démarches ! Des personnes compétentes dans tous les domaines mais aussi assermentées.

Il y a 2 ans, avec des bénévoles de diverses associations, nous avons été conviés à une formation « accompagner les personnes fragiles dans leurs démarches auprès des services de la cpam », dispensée par la cpam elle-même. C’est une aberration ! Les bénévoles ne peuvent pas faire le travail de l’Etat !

Ma mère est entrée dans un Ehpad en unité fermée ; non qu’elle soit dangereuse, elle a juste perdu la mémoire. Il n’est pas possible de faire d’ateliers cuisine, de mettre la table, de partager un gâteau fait-maison à l’heure du goûter, et sans nul doute bien d’autres activités… Il n’y a quasiment aucune activité possible, la faute aux normes de sécurité et à la lourde réglementation. Toutes choses qui pourraient l’occuper et l’apaiser sont impossibles. Tout cela transforme son milieu de vie en « mouroir ». Toutes ces réglementations rendent le personnel désabusé et soumis. Toute ces normes déresponsabilisent et détruisent l’esprit d’initiative.

Manger est un plaisir dont on ne peut priver les personnes (âgées ou handicapées) qui vivent en institutions. Mais là encore, dans de nombreux établissements, les normes, les modes de préparation et de conservation dénaturent les aliments en les rendant insipides.

Il me semble indispensable d’adapter la réglementation au profil de chaque structure, en fonction de sa vocation. Il faut faire confiance, responsabiliser et former intelligemment le personnel.

Dans le domaine sanitaire et social, la « paperasserie » occupe un temps démesuré au détriment des besoins humains. On consomme une énergie qui n’est plus disponible pour les soins et les relations humaines. Tout cela dans le but de se couvrir, au cas où… Mais vivre, c’est risqué ! Si tout le monde prenait ses responsabilités, il n’y aurait pas de problème. Sans compter que le risque zéro n’existe pas.

Un Aurillacois.

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